Paroles

Les textes des six chansons de l’album Amzer zo.

Tout au fond de l’océan

Auteur-compositeur / arrangements : Fabrice Guyomar (Fabio) / Pokes de Criée

Tout doucement, je descends
Je laisse les bruits du Monde derrière moi
Je vais au fond de l’Océan

Sans effort, je m’endors
J’oublie la lumière au-dessus de moi
Je vais au fond de l’Océan

Des créatures étranges me dévisagent au passage
Je n’envisage pas d’autre issue à mon voyage
Que le fond, que le fond, de l’Océan

Tout doucement, je descends
Je laisse les bruits du Monde derrière moi
Je vais au fond de l’Océan

Sans effort, je m’endors
J’oublie la lumière au-dessus de moi
Je vais au fond de l’Océan

Des créatures étranges me dévisagent au passage
Je n’envisage pas d’autre issue à mon voyage
Que le fond, que le fond, de l’Océan

Tout doucement, je descends
Je laisse les bruits du Monde à la surface
Sans effort, je m’endors
J’oublie la lumière, je m’efface

Au Terminus tout en bas, le silence ici est roi
Au terminus tout en bas, le noir d’encre et le froid
Tout au fond, tout au fond de l’Océan

 

Slip kangourou

Auteurs-compositeurs / arrangements : Pierrick Tardivel (Pier), Fabrice Guyomar (Fabio) / Pokes de Criée

Un slip kangourou d’une taille anormale
Claquait au gré d’Eole sur son piquet d’ancrage
Au milieu des marais, il servait de fanal
Invité incongru de la nature sauvage

Quelle était donc l’histoire de ce slip marsupial, Un odorant vestige sorti du fond des âges ?
La victime d’une pince faiblissant sous le vent,
Au fil d’un tancarville de l’extrême Occident ?

Un slip kangourou d’une taille anormale
Claquait au gré d’Eole sur son piquet d’ancrage
Son hôte a-t-il su séduire le coeur d’une femme,
Avant qu’il n’échoue là, ridicule oriflamme ?

Quelle était donc l’histoire de ce slip marsupial,
Un odorant vestige sorti du fond des âges ?
La victime d’une pince faiblissant sous le vent,
Au fil d’un tancarville de l’extrême Occident ?

Combien faut-il poser, de X avant le L,
Afin qu’un tel phénix étende enfin ses ailes.
Au-dessus du dédale de roseaux et de mares
Il a plané très haut, se prenant pour Icare.

Quelle était donc l’histoire de ce slip marsupial, Un odorant vestige sorti du fond des âges ?
La victime d’une pince faiblissant sous le vent,
Au fil d’un tancarville de l’extrême Occident ?

Un slip kangourou… Un slip kangourou…

Tempête

Auteur-compositeur / arrangements : Fabrice Guyomar (Fabio) / Pokes de Criée

Tempête, tempête, y’a plus de saison
A terre les mouettes en ont ras l’croupion
Les seuls à se marrer sont les poissons
Les bateaux font leur marée au ponton

Tempête, tempête plus moyen d’dormir
Quand la pluie fouette, le vent fait gémir
Les toitures des penn ti, les murs, les menhir
Et même nos femmes mais pas d’plaisir

Tempête, tempête, y’a d’quoi dev’nir fou
On fait trempette dès qu’on a le bout
Du nez dehors, horreur, les pieds dans la boue
Quand on n’a pas d’eau jusqu’aux genoux

Tempête, tempête, tes creux de huit mètres
Plient les catas comme des allumettes
Quand tu tempêtes les voileux ont l’trouillomètre
A zéro au fond d’leur banette

Tempête, tempête, où est le soleil ?
Pas à la fête, il s’est mis en veille
Les neurasthéniques se ramassent à la pelle
Aigris, on est gris comme le ciel

Épididymite

Auteur-compositeur / arrangements : Pierrick Tardivel (Pier), Pierre Montfort (Fatch) / Pokes de Criée

La vache à Larnicol avait vélé dans le champ
Elle faisait meuh meuh
Meuh allongée sur le flanc
Je voulais de son lait pour en faire de la tomme
Quand tout à coup ouille
Ouille ouille ouille mon scrotum !
Ouille, ouille ouille ouille…
Epididymite, épidémie de mammite

Et je me dandinais clopinant dans le champ
Avec cette brûlure taraudant mon fondement
Je vis ses pis gonflés, chargés de colostrum
Elle n’avait qu’une envie, celle d’allaiter son môme
Meuh, meuh, meuh, meuh, meuh, meuh, meuh Epididymite, épidémie de mammite

L’animal affamé se jeta sur sa mère
Son manteau placentaire dégoulinait par terre
Malgré mon inflammation du testicule
J’arrive à juguler le veau qui gesticule
Ouille, ouille ouille ouille…
Epididymite, épidémie de mammite

Nous voici tous les trois lovés dans le chiendent Improbable trio livré aux quatre vents
J’entendis teuf teuf, le véhicule sanitaire
C’était pas les keufs mais maman en bétaillère
Teuf teuf teuf teuf teuf teuf teuf
Epididymite, épidémie de mammite

Epididymite, épidémie de mammite
Epididymite, épididyme de mammouth
2:53

Cons

Auteur-compositeur / arrangements : Pierrick Tardivel (Pier) / Pokes de Criée

Aussi loin que porte l’horizon
Il y a des cons, il y a des conflits qui perdurent, défiant la raison
Des enfants qui meurent et des mères qui les pleurent
Il y a des cons, il y a des contrats sur la tête des faiseurs de paix
Par la guerre on protège ses intérêts
Il y a des cons, il y a des cons

Aussi loin que porte l’horizon
Il y a des cons, il y a des constipés qui font des complications
Arcanes obscures des administrations
Il y a des cons, il y a des compromissions, mensonges, magouilles, double jeux
Ediles véreux et triomphes mafieux

Aussi loin que porte l’horizon
Il y a des con, il y a des cons
Comptes à rebours qui se déclenchent
L’ultime escalade augurant l’avalanche
Il y a des cons, il y a des cons
Constats d’impuissance face au monde qui avance
Sur le chemin qui le mène à sa fin

Il y a des cons, il y a des cons

Mais juste au-delà de l’horizon
Il y a les cons, il y a les contacts tactiles érotiques, érectiles septimisant le ciel
Il y a les cons, il y a
Les confrères, les consoeurs, la famille, les amis
Les petits bonheurs et couleurs de la vie
Il y a les cons, il y a les cons…

Et il y a les contre pouvoirs
Les rêves et l’espoir en chacun de nous
Il y a les convictions, le vouloir
D’ici faire ailleurs notre rêve fou

Amzer zo

Auteur-compositeur / arrangements : Fabrice Guyomar (Fabio) / Pokes de Criée

Assis dans mon annexe, le cul baignant dans l’eau
Plein de courage je suis, serré dans mon pal’tot
Mitraillette en bandoulière, je suis un guerrier
Trémaille et boued pour appâter tous mes casiers
Direction le corps mort en godillant à dreuz
Sur un caillou un cormoran sèche sa vareuse

Une fois l’matos rangé, je démarre le 9.9
Un frisson de fierté quand j’entends le teuf-teuf
Tenant la barre je lache le bout de l’Amzer Zo
Je fais route pêche-promenade direct sur les Etocs
Un plaisancier penn-mons sur son voilier plastique
Vogue l’air nonchalant plein ouest vers l’Amérique

Amzer Zo

Un couple de poissons lune sous le soleil levant
Passe sans amertume, filant après l’jusant
Je repère mes flotteurs qui de loin me font signe de leurs drapeaux claquant dans la brise marine j’devrai sortir la gaffe, si je ne fais pas gaffe
Je talonn’rai la roche, j’aurai l’air un peu droch

Je relève mon filet, y’a que des crabes cerise
Mais au milieu des noeuds se cache une limande grise Retour au port amer, le phare est mon amer
Envouté par la mer, j’veux pas revoir la terre
Pas d’mitraillette à l’eau, tant pis pour les maquereaux
Je sors pas mon trémaille, tant pis pour la godaille

Amzer Zo

J’me décapsule une bière, le vent dans les naseaux
Les goélands font la tête, dans l’sillage pas d’boyaux
Je n’suis pas mézéket, mais juste skuizh-maro
J’ai pas beaucoup d’pezket mais demain y f’ra beau